Le patrimoine naturel de la MRCVR est constitué d’une mosaïque de milieux naturels, agricoles et bâtis. La rivière Richelieu coule au cœur du territoire. Cette rivière, ses îles et chenaux sont l’épine dorsale de la MRCVR. Trois collines montérégiennes la ponctuent et l’encadrent : le mont Saint-Hilaire et une partie des monts Rougemont et Saint-Bruno.
Elles marquent le paysage et forgent une image identitaire dont les valeurs écologiques sont intimement liées aux Montérégiennes. Elles représentent des îlots de verdure dans une plaine argileuse fertile, densément peuplée et consacrée en grande partie à l’agriculture. Il s’agit de hauts-lieux pour la biodiversité et la conservation, comme en témoigne la concentration de milieux naturels protégés.
Qu’est-ce qu’un milieu naturel?
C’est un milieu dans lequel l’environnement paysager, la biodiversité et les processus écologiques n’ont pas été altérés de manière permanente ni à long terme par les activités humaines, qui maintient sa capacité de se régénérer et où la présence humaine ne modifie pas le paysage de manière importante ni ne le domine.
« Par opposition au milieu naturel, un milieu artificiel est un milieu dans lequel les cycles naturels sont arrêtés ou détournés. Par exemple, les terrains de golf, les jardins botaniques et les jardins zoologiques ne sont pas considérés comme des milieux naturels ».
Référence : Gouvernement du Québec, 2021.
En contexte de tenure privée, la protection et la mise en valeur des milieux naturels représentent des défis de taille. Ils ne peuvent être relevés que par une complicité entre les différents acteurs du milieu de la conservation : les propriétaires privés, les organismes non gouvernementaux, le milieu municipal et les gouvernements. Grâce à ces partenariats, des projets de conservation ont vu le jour : la MRCVR est copropriétaire, avec Conservation de la nature Canada, d’un secteur de la Réserve naturelle du Mont-Rougemont. Les réserves du piedmont du mont Saint-Hilaire constituent un autre bel exemple de mobilisation citoyenne.
Ainsi, les réserves naturelles reconnues inscrites au Registre des aires protégées totalisent près de 1 500 ha. Le refuge d’oiseaux migrateurs du mont Saint-Hilaire, dont le territoire de plus de 1 000 ha est superposé à celui de la Réserve naturelle Gault, est désigné par Environnement Canada. Cette réserve forme la zone centrale de la Réserve mondiale de la biosphère du mont Saint-Hilaire, la première à être reconnue au Canada par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), dès 1978. Cette désignation confirme non seulement la qualité remarquable de ses peuplements forestiers, de même que la valeur écosystémique et la richesse minéralogique du mont, mais aussi son intérêt pour la recherche, l’éducation relative à l’environnement et l’écotourisme, qui ont lieu dans sa zone tampon. L’accès aux sentiers est assuré par le Centre de la Nature Mont Saint-Hilaire. Quant à la zone de transition, il s’agit d’une aire de coopération où les efforts sont orientés vers la promotion du développement durable, avec la participation communautaire.
Les quelques 900 ha de milieux naturels de conservation volontaire sont complémentaires aux réserves du Registre : bon nombre d’entre eux se trouvent en périphérie des aires protégées reconnues. Qu’il s’agisse de servitudes de conservation, de dons, d’acquisitions de tenure privée ou de stratégies d’intendance, ces milieux sont répertoriés sur une base volontaire dans le Répertoire du Réseau de milieux naturels protégés.